PIC et PIC et Collégramme …
Un voyage dans le temps vers une époque ou Arduino n’ existait pas !!!
Si,si !
Au commencement était le verbe ( … )
…Et après tout un tas d’ évènements plus ou moins heureux, et bien des déboires, Microchip a inventé le PIC, en anglais, Programmable Integrated Circuit. Les premiers PIC sont devenus accessibles aux particuliers ( avertis ) dans les années 80. C’ était à l’ époque la seule alternative pour créer des logiques programmables, et avec l’ informatique de l’ époque, il fallait se battre pour faire marcher le compilateur, le programmateur, apprendre l’ assembleur, bref, une aventure.
Maintenant c ‘est si facile de programmer un microcontôleur, qu’ on pourrait croire que le PIC est devenu carrément obsolète.
Pas du tout !
le PIC reste souvent le meilleur moyen, et le moins cher pour implémenter une logique de contrôle pour toutes ces applications du quotidien qui ne nécessitent pas l’ emploi d’ un contrôleur très puissant .(Les connaisseurs vont tomber de leur chaise : les dernières générations de PIC sont des bêtes de course qui n’ ont rien à envier à un arduino !!)
Et l’ informatique ayant grandement évolué, il est ( presque ) trivial maintenant de se servir des outils de programmation qui sont disponibles souvent gratuits ou open source.
Vous connaissez maintenant Arduino, et son environnement de développement intégré ( IDE). L’ équivalent pour les PICs s’ appelle MPLab.
Contrairement à l’ IDE Arduino, c’ est une plateforme destinée aux professionnels et à la production industrielle, et de ce fait, MPLab est bien moins » user-friendly » qu’ Arduino. Cependant, c’ est un outil puissant qui permet de programmer toutes sortes de microcontrôleurs et, à condition de maitriser le » nitty-gritty », de faire ce qu’ on veut, bien plus facilement qu’ il y a seulement vingt ans.
Bon, on commence un cours d’ Assembleur ? Vous êtes prêts ?
Nah, just kiddin’ !
Ca reste quand même un sacré boulot, d’ apprendre le C ou l’ assembleur (!), tout le monde peut le faire, mais ça prend du temps.En revanche, comme avec arduino, on peut « s’ aider » du travail de l’ énorme communauté des fadas du PIC et à l’ aide d’ un programmateur pas cher dispo sur le net, genre Pickit II, PicK150 ( ce que j’ai ), de programmer un PIC directement avec les fichiers binaires qu’ on trouve ici ou la. Avant de peindre un chef d’ oeuvre, on s’ exerce en copiant une photo, un dessin…
Il y a plein de chose à faire dans le champs radioamateur, avec des µC, commutation séquençage, interfaçage, modems …
Et un keyer pour une balise ???
Oui, on peut :
Je vous recommande le site de G4JNT, Andy Talbot, particulièrement cette page ou vous trouverez précisément tout un tas de matère pour la programmation et le contrôle de PLL, DDS, balises RTTY, PSK, QRSS et bien d’ autres. Parmi tout ça, un keyer pour un balise à base de PIC 12F629 ( ou 675)
C’ est le lien « BCNKeyer.zip »
Y’a tout dedans, les fichiers .bin, le code source si vous voulez compiler vous même, un superbe pdf avec tout bien expliqué, un superbe boulot !
Le projet : un keyer pour une balise Morse, avec un PIC12F629 (8 broches, tout petit), 2 transisors pour la commutation, possibilité de reprogrammer la séquence de la balise » in situ » via une interface 3 fils série avec un convertisseur TTL- USB.
Et avec ça, mesdames, messieurs, non pas un, mais deux cadeaux bonus, gratuits :
-La possibilité de transmettre en QRSS, c’ est à dire en Morse très lent, avec des points allant jusqu’ à 30 secondes, ( donc traits d’ une minute 1/2 !! ), un mode très performant, sans doute tout aussi sensible sinon plus que le FT8 ( berk !) et avec lequel on peut au moins transmettre un message, pas juste un indicatif et un report. Et au final, en qrss, c’ est l’ opérateur qui décode et décide si le qso est complet, pas le PC ! J dis ça …
-et si on utilise un 12F675; le frangin du 629, on peut utiliser une broche pour lire une valeur analogique, une tension de batterie, un capteur, et la transmettre par la balise. C’ est pas beau, ça ?
Une vidéo d’ une application pratique : une microbalise sur la base d’ un oscillateur 12 MHz, multiplié par 12 pour faire un signal dans les 144 MHz, suivi d’ un étage tampon-manipulateur ( manip par la source du transistor tampon )et d’ un » ampli » qui sort une centaine de milliwatts ( ou deux )
https://www.youtube.com/watch?v=ecP0Ih0c-iU
Pas de quoi créer un trou dans le continuum espace-temps, mais ça marche, je suis reçu par le webSDR du mont Salève(*), environ 150 Km de chez moi, et plus près, j’ ai eu un report encourageant de Gilles de F1EFW, à seulement 15 Km. Not too shabby !
Si vous écoutez de temps en temps la bande 2 m cw ssb, vous entendrez peut être sur 144.0835 un petit signal qui piaule un peu.
Tendez l’ oreille ! QSL via bureau !
73 de F8EBL !
(*) : http://sdr2.f8kcf.net:7489/
PS : fouillez bien la page d’ Andy Talbot, plein de trésors et d’ idées de bricoles. Une mine d’ or !